lettre à élise...
La mère est tout dans la vie. Elle est la consolation dans la tristesse, le secours dans la détresse, la force dans la faiblesse.Elle est la source de la tendresse, de la compassion et du pardon.[Khalil Gibran]
Aujourd'hui, Elise, cela fait déjà 12 ans que tu as choisi de quitter ce monde brutalement, nous laissant arabella et moi, bien dépourvues de voir partir une maman aussi formidable, notre maman à nous.
"Amour de nos mères, à nul autre pareil" disait Albert Cohen...
Tu étais belle, généreuse, talentueuse, et pour nous, la meilleure des mamans malgré ce mal-être qui lentement te minait, te rendait la vie trop dure, jusqu'à ce que tu ai décidé de ne plus l'affronter...
Je me souviens enfant de la fierté que j'éprouvais lorsqu'à l'approche de noël tu venais passer l'après-midi à l'école pour nous apprendre à faire du "juleklip" (des découpages de noël pour le sapin), je me souviens aussi de l'accueil que tu as toujours réservé à nos amis à la maison, enfant, adolescente et "jeune" adulte, mes amis se sont toujours sentis chez eux chez nous, certains m'en parlent encore, c'était et c'est pour nous un immense bonheur.
Tu as toujours aménagé ton temps pour être présente auprès de nous, et je réalise aussi à travers toi la chance que j'ai de pouvoir regarder mes enfants grandir et être là à chacune de leur "première fois"...
Danoise, tu as su apprivoiser la france et ses drôles de coutumes, autant que la france a su t'adopter, toi et ton si joli minoi. Si tu as maîtrisé le français très rapidement, aux dires des autres (moi, je ne l'entendais pas), tu as toujours gardé ce léger accent qui rajoutait à ton charme.
Passionnée de livres, auteur, traductrice puis enfin agent littéraire tu étais appréciée de tous dans ce milieu, et tu nous a donné à jamais le "goût de lire". Depuis 12 ans, donc, Arabella a repris les rennes de ta "petite entreprise" avec brio, tu serais si fière d'elle!
Aujourd'hui, je vois grandir mes enfants et mes nièces avec tant d'émotions, me disant que tu aurais été la plus formidable des grand-mères, et j'honore ta mémoire auprès d'eux, oui, ils te connaissent; enfin ernestine me parle de toi, souvent, et lorsqu'un jour dans le bus, un rayon de soleil a soudain percé un gros vilain nuage installé depuis des semaines au-dessus de nos têtes, et qu'elle a dit: "maman, regarde, c'est ta maman élise qui nous dit bonjour", et bien je me suis dis que oui, j'ai eu raison de continuer à te faire vivre à travers eux. Car si c'est parfois douloureux (comme le jour où ernestine m'a confié:"maman, est-ce que lorsque j'aurais 6 ans et que je serai une grande fille ta maman élise reviendra me voir"), c'est toujours une faveur pour moi de parler de toi et d'honorer ta mémoire.
Aujourd'hui, pour tout l'amour que tu nous a toujours donné, et pour tout le reste, je te remercie.
Cela vous paraîtra peut-être étrange, oui, mes lecteurs, que je rende
aujourd'hui un hommage à ma maman disparue trop tôt, comme cela, 12 ans
plus tard, sur mon blog.
Mais il n'est jamais trop tard pour dire MERCI et te dire maman, que je
n'ai jamais cessé de t'aimer et que pas un jour se passe sans que je n'aie
une pensée émue pour toi.